- La vie est belle
- 1) La vita è bellaComédie de Roberto Benigni, avec Roberto Benigni, Nicoletta Braschi, Giorgio Cantarini.Pays: ItalieDate de sortie: 1998Technique: couleursDurée: 1 h 54Prix: Grand Prix du jury, Cannes (1998)RésuméCommencé dans la fantaisie légère et débridée, proche de la commedia dell'arte, ce film s'attaque ensuite à un redoutable défi: situer une comédie dans un camp de concentration. Performance réussie puisque le personnage du père réussit à nous émouvoir et à nous faire rire lorsqu'il s'emploie à convaincre son fils que prisonniers et S.S. sont là pour participer à un jeu où l'on gagne des lots!2) Comédie de Roger Pierre, avec Roger Pierre, Jean-Marc Thibault, Colette Ricard, Véronique Zuber.Pays: FranceDate de sortie: 1956Technique: noir et blancDurée: 1 h 30RésuméUnis par une amitié sans faille, deux couples d'amis voient les nuages s'amonceler lorsqu'ils gagnent une maison à la campagne.3) It's a Wonderful LifeComédie dramatique de Frank Capra, avec James Stewart (George Bailey), Donna Reed (Mary), Lionel Barrymore (Potter), Thomas Mitchell (Oncle Billy), Ward Bond (Bert), Gloria Grahame (Violet), Henry Travers (Clarence).Scénario: Frank Capra, Frances Goodrich, Albert Hackett, d'après Philip Van Doren SternPhotographie: Joseph Walker, Joseph BirocDécor: Jack OkeyMusique: Dimitri TiomkinMontage: William HornbeckPays: États-UnisDate de sortie: 1946Technique: noir et blancDurée: 2 h 10RésuméLa veille de Noël, George Bailey songe au suicide. Toute sa vie il s'est battu contre la mainmise du capitaliste Potter sur sa petite ville et pour que les petites gens prennent en main leur destinée. Mais il a le sentiment aussi de s'être enterré sur place et d'avoir raté le destin qui l'attendait ailleurs. Son ange gardien, prenant figure humaine, apparaît à Bailey et lui montre ce que serait la vie sans lui: les gens sont devenus pires ou plus malheureux, la ville appartient au rapace Potter, sa femme est restée vieille fille. Bailey comprend à quel point il était indispensable.CommentaireCe film synthétise tout ce que l'univers de Capra contient de généreuse utopie et de grandeur humaniste. Dans ses autres films, l'unanimisme du point de vue et le consensus social qui les concluaient emportaient notre affectivité mais ni notre raison ni notre croyance. Il n'en va pas de même dans ce film-là. D'abord, le mode d'action qu'entreprend Bailey pour obtenir un monde meilleur est concret et ponctuel ; ensuite, le film ne se conclut pas par un consensus qui aplanit les contradictions sociales, mais par un mouvement de solidarité de classe chargé d'affectivité envers Bailey, solidarité d'autant plus bouleversante qu'elle est à la fois utopique et vraisemblable. Mais le film trouve paradoxalement sa véritable dimension dans son idée la plus naïve, quand un ange montre à Bailey désespéré ce que serait sa ville (le monde) sans lui. Cette dernière partie du film, éblouissante de conviction, dépasse complètement le cadre du cinéma et touche directement aux affects les plus sensibles du spectateur, l'interpellant dans sa vie même.
Dictionnaire mondial des Films. 2014.